lundi 7 novembre 2016

CLIN D'OEIL A PATRICK RAMEL PILOTE DE RALLYE HISTORIQUE DE REGULARITE...

Alors que le petit monde des rallyes en Suisse était occupé sur le Rallye International du Valais, Patrick Ramel participait, lui à un rallye de régularité, la dernière manche du trophée Dimension Sport Promotion 2016 appelée le 1er Vercors en Automne, qui se déroulait le samedi 22 octobre 2016. 
Le copilote titulaire est au volant, et c'est le pilote qui navigue...

Faisant équipe avec Samuel Mariéthoz, Patrick s'est plutôt retrouvé dans le baquet de droite de sa fidèle Toyota Corolla, si l'on en juge par la photo ci-dessus. Courant dans la catégorie Néo-Classic comptant 11 équipages, le duo suisse terminera au 7ème rang final sur un rallye comptant 5 ZR. Leur meilleur résultat: 4ème sur la ZR 3... Au bilan de fin de saison, le résultat général, bien que flatteur dans cette spécialité, permet à Patrick de se fixer de nouveaux objectifs... il répond ci-dessous à mes questions:

Patrick, le 22 octobre dernier, tu participais à la dernière manche du Trophée « Dimension Sport Promotion 2016 », le 1er Vercors en Automne, en compagnie de Samuel Mariéthoz. Comment s’est passé ce rallye ?

Très bien ! Ce 1er rallye du Vercors en automne était composé d’une zone de régularité de 13 km pour commencer suivie d’une autre de 44 km avant midi. Après la pause déjeuner, nous avons effectué 2 ZR de 41 km suivies d’une de 13 km (la première à l’envers). Pour mon 20ème rallye de régularité, nous n’avons pas commis de grosses erreurs sur l’ensemble de la journée et avons fini au 7ème rang avec 189 points. Après une rapide analyse de nos pénalités avec Fred Cornéo (l’organisateur de l’épreuve) à midi, nous nous sommes rendus compte que nos appareils mécaniques avaient une précision à 10 mètres près par rapport aux véhicules qui nous précédaient au classement et qui sont équipés d’appareils électroniques de dernière génération avec une précision au mètre près. Il ne nous reste plus qu’à investir.

Est-ce juste que tu as pris le rôle de navigateur sur ce rallye ?

En effet, nous conduisions à tour de rôle avec Samuel, j’ai donc effectué les ZR 3 et 4 dans le siège de droite comme copilote une activité que j’apprécie également.

Grâce aux points marqués sur cette dernière manche, ajoutés aux points des 2 autres rallyes auquel tu as participé, la Ronde des Adhémar en février et la Nuit du Vivarais en juin dernier (points forfaitaires en raison de l’annulation de l’épreuve), tu prends la 2ème place du classement final du trophée sur 27 concurrents, bravo ! Alors pour 2017, envisages-tu de te lancer pour la victoire ?

En effet, nous allons investir dans de nouveaux appareils électroniques cet hiver pour la saison 2017 et essayer d’égaler au moins la performance de cette année. Un certain apprentissage de ces appareils nous sera nécessaire avant d’être réellement compétitifs en 2018.

Tu cours habituellement en catégorie « Néo-Classic », de quoi s’agit-il  par rapport à la catégorie « Classic » 

La catégorie Classic reprend les véhicules jusqu’à la date d’immatriculation du 12ème mois 1980. En gros les anciens véhicules du groupe 1, 2, 3, 4. La catégorie Néo-Classic, les véhicules de 12.1980 à 12.1990 soit les groupes N et A. Notre Toyota étant de 1984, elle court en catégorie Néo-Classic.

Et pour finir, que faut-il comme matériel /connaissances / conditions pour participer à ce type de rallye VHR ?

Pour débuter, il suffit d’un tripmaster mécanique pour pouvoir lire le roadbook et d’une horloge pour les départs (auto-start). Après, il faut des appareils électroniques précis pour jouer la victoire.



Merci à Patrick Ramel pour ces explications techniques. Si l'on ajoute que la prise des temps est faite au moyen de transpondeurs, avec une précision de 0,1 secondes, et qu'une ZR de 40 kilomètres peut compter jusqu'à 5 points de mesure, et que tout ceci est géré par des professionnels dans le domaine, à savoir les spécialistes très connus de chez Blunik, on se rend vite compte que ce type de trophée ne fait pas dans l'amateurisme.
 
En conclusion, ce type de rallye historique de régularité est plus pointu que l'on pouvait bien le supposer, et on voit que si l'on souhaite pouvoir jouer le podium, cela nécessite de l'expérience, du matériel fiable et précis, et bien sur comme sur les autres rallyes, une dose de chance... 
Mais rien n'empêche aux amateurs de régularité plus conventionnelle, telle qu'on la connait dans nos contrées, d'aller se tester sur ce genre d'épreuve!

mercredi 26 octobre 2016

VILLES SANS VOITURES: PAS DE FUMEE SANS FEU !

A l'instar d'un projet d'architectes pour la ville de Lausanne, déguisé en projet de master, visant à exclure totalement la voiture des rues de la capitale vaudoise, projet très direct qui correspond bien à la couleur politique de cette ville http://actu.epfl.ch/news/des-etudiants-imaginent-lausanne-sans-voiture-3/, bon nombre de villes de Suisse ont commencé à tout mettre en œuvre afin de jeter dehors la bagnole.
Mais ce travail ne se fait pas de manière aussi directe que le propose le projet lausannois. C'est plutôt une manière sournoise visant à créer le plus d'obstacles et de contraintes possibles, pour que ces bagnoles devenues indésirables dans les zones urbaines disparaissent d'elles même. 

MONTHEY: UN EXEMPLE PARMI D'AUTRES.
La capitale industrielle du Chablais est un exemple dans le domaine. Aux heures de pointes, il est devenu impossible d'y accéder sans poireauter dans des bouchons interminables. Et comme si cela ne suffisait pas, les spécialistes de l'urbanisme, ont créé des zones à 20 et à 30 km/heure, ce qui signifie priorité de droite, bien entendu.
Autre point, la ligne CFF. Les barrières sont plus souvent baissées qu'ouvertes au point de créer une véritable frontière entre le haut et le bas de la ville. La gare CFF fait office de gare de triage, ce qui provoque des allées et venues incessantes de poids lourds transportant des produits chimiques peu recommandables en cas d'incident pour les habitants de la ville...
La gare de triage attenante à la gare CFF, est nichée au centre d'un secteur d'habitations...

Le bas de la ville justement. Il y a une route d'accès au centre industriel chimique, qui s'est peu à peu transformée en une succession de ronds-points, à tel point que les camions doivent désormais effectuer un véritable gymkhana pour atteindre leur destination, ce qui génére de fort ralentissements voir des bouchons dans le secteur commercial bâti sur Collombey, à l'entrée nord de  la ville.

En cette période d'élection, chacun y va de sa solution, on s'offusque de la fuite des commerces du centre de la ville, on promet des solutions pour "débouchonner" la ville, on essaye de justifier le chantier interminable qui gangrène la ville depuis de longs mois, en provoquant d'incessantes modifications ou interdictions de circulation... le plus souvent incompréhensibles et contraignantes pour les usagers qui osent encore s'aventurer dans le centre-ville de Monthey.

Il faut se rendre à l'évidence, la cité bas-valaisanne a raté le train en matière de circulation depuis bien longtemps, et essaye de rattraper le coche, avec des balbutiements dictés par ses autorités. Tout ceci pour tenter de se justifier et de masquer le camouflet subi par la prise d'otage organisée par la commune voisine, devenue tentaculaire, très gourmande et peu conciliante face aux besoins de ses voisins depuis quelques années.
Les communes de Monthey et de Collombey désormais imbriquées...

On l'a compris, dans ce domaine c'est chacun pour soit ! Et dans l'histoire ce sont les habitants de la grande commune qui trinquent, les commerces qui ferment ou s'exilent sous de meilleurs cieux, plus propices au développement de leurs affaires.

Au moment de voter pour le conseil général, il faudra s'en souvenir et donner des voix aux candidats qui semblent vouloir faire bouger les choses... mais au fait, est-ce qu'il en y a ?

dimanche 23 octobre 2016

57ème RALLYE INTERNATIONAL DU VALAIS: SEBASTIEN CARRON AU FIRMAMENT !

1ère ÉTAPE, BOUCLE DU MATIN: LES MEILLEURS JOUENT PLACÉS...
Sur la liste des engagés de ce 57ème RIV, 10 R5, 1 WRC, 4 S2000 et 1 RGT... soit autant d'équipages susceptibles de truster une place parmi les  10 premiers au classement provisoire de la première étape.
Sur la première ES, Vercorin, c'est d'entrée le Champion Suisse 2016 des rallyes, Sébastien Carron qui place tous les autres au rang de chasseurs, en faisant le meilleur scratch devant l'Italien Andolfi à 0,5 seconde seulement ! Cerny est à 4,2 secondes, et Toedli à 6 secondes...
Sur l'ES 2, Hérémence-Val des Dix, c'est Jan Cerny qui fait le meilleur temps, devant Carron à 3,1 secondes, Andolfi à 4,7 secondes, et Vukasovic à 7 secondes. Jérémie Toedli est 5ème à 8,3 secondes...
Au scratch, Carron pointe en tête avec 1,1 secondes d'avance sur Cerny, et 2,1 sur Andolfi.
Sur l'ES 3, Veysonnaz, Carron en remet une couche en devançant cette fois Toedli à 3,9 secondes, Andolfi à 4,3 secondes et... Gonon (S2000) à 5,8 secondes... Au scratch, le Valaisan devance l'Italien de 6,4 secondes, et le Tchèque de 9,6 secondes. Le jeune Toedli est 4ème à 15,1 secondes.
Sur l'ES 4, Nendaz, 2 Valaisans donnent une leçon à la concurrence, Carron avec le meilleur temps, et Gonon magnifique 2ème à 1,8 secondes. Andolfi est à 6 secondes et Toedli à 8,5 secondes.
Au scratch, Carron compte désormais 12,4 secondes d'avance sur Andolfi, 19,5 sur Cerny, et 23,6 sur Toedli
Vient ensuite la spéciale-spectacle très redoutée des Casernes, qui sera remportée par Cerny, avec 1,3 secondes sur Carron, 3 sur le Belge Tsjoen, et 4,3 sur Gonon.
A mi-journée, Carron (Fiesta R5 n°1) est en tête avec 17,6 secondes d'avance sur Andolfi (Hyundai R5 n°9), 18,2 secondes sur Cerny (Skoda Fabia R5 n°7) et 29,4 secondes sur Toedli (Skoda Fabia R5 n°15). A relever que Florian Gonon place sa Peugeot 207 S2000 n°8 au 5ème rang, à 0,5 seconde de la Skoda n°15!

1ère ÉTAPE, BOUCLE DE L'APRÈS-MIDI: L'ITALIEN ANDOLFI A L'ATTAQUE...
Les 4 spéciales de l'après midi, sur les mêmes tracés que les 4 premières du rallye seront remportées par l'Italien Andolfi qualifié de "stratosféric" par Massimo Pratti l'un des excellents photographes de cette discipline, grâce à son saut incroyable sur le jump des Masses, immortalisé ci-dessous par le jeune Team Photo RallyeSuisse.

Au terme de la journée, Sébastien Carron est en tête avec 11 secondes d'avance sur l'Italien Fabio Andolfi, 31,7 secondes sur le Tchèque Jan Cerny et 32,1 secondes sur l'excellent Jérémie Toedli... De quoi susciter l'intérêt des médias (photo ci-dessous) dès le retour à l'entrée de l'assistance avant la mise en parc fermé des voitures.
2ème ÉTAPE, BOUCLE DU MATIN: HAUTE TENSION AVANT UN DÉBUT DE DÉNOUEMENT... 
La tension est palpable au départ de la 2ème journée, par une matinée ensoleillée mais fraiche ce qui laisse à penser que certains secteurs des spéciales du jour pourraient être givrés...
Au démarrage de la deuxième journée, le parc fermé est encore givré... il a fait froid durant la nuit!

Après un long routier de 57 minutes, emmenant les équipages de Sion aux Valettes, il est temps de reprendre les hostilités.
L'ES n°10, Champex-Lac, soit 14,98 km à parcourir. Le Champion Valaisan, sous pression, sent la menace symbolisée par le fougueux Italien, et se met en tête à queue juste après le départ, ce qui lui fait perdre de précieuse secondes... Andolfi fait le meilleur temps devant Toedli à 7,3 secondes et Carron à 8,1 secondes. Au général la voiture n°1 ne possède plus que 2,9 secondes d'avance sur la voiture 9, et 31,3 secondes sur la voiture 15.
Puis vient l'ES 11, la très redoutée spéciale des Cols, avec ses 33,07 km ! Et là, tout bascule. Alors que Sébastien surmonte tous les pièges de ce tracé, le second à s'élancer, Fabio Andolfi subi un ennui mécanique sur Hyundai i20 R5, et part à la faute dans le secteur terre très étroit, ce qui bloque le rallye. Les 6 équipages suivants seront stoppés et écoperont d'un temps forfaitaire... 
Le nouveau classement provisoire: Carron devance Toedli de 31,3 secondes, et Cerny de 34,1 secondes.
Vient ensuite le 2ème passage sur les Casernes avant la pause de midi. C'est Cerny qui fait le meilleur temps devant le Belge Tsjoen, Toedli est relégué au 6ème rang à 10,2 secondes, ce qui lui fait perdre la deuxième place provisoire au classement général qui se compose ainsi: Carron 1er devant Cerny à 29,9 secondes et Toedli à 37,3 secondes.

2ème ÉTAPE, ÉPILOGUE: VICTOIRE VALAISANNE 24 ANS APRÈS...      
... un certain Philippe Roux ! Mais revenons à cette 57ème édition...
Dans le 2ème passage sur l'ES de Champex-Lac, le jeune Toedli, vexé d'avoir perdu le 2ème rang provisoire sur la spéciale des Casernes, un tracé qu'il n'aime pas, mais de plus en plus à l'aise au volant de sa Skoda Fabia R5 passe à l'attaque ! Il réalise le meilleur temps avec 0,4 seconde d'avance sur Carron, et 1,1 secondes... Pas suffisant !
Vient la dernière ES du rallye, le Col des Planches, soit 25,15 km pour prendre sa revanche. Carron termine "son" Rallye du Valais de fort belle manière en faisant le meilleur temps devant Toedli à 4,2 secondes, et Cerny à 9,3 secondes. La messe est dite et le podium est désormais connu, soit dans l'ordre Carron, Cerny et Toedli. Suite du classement: http://c.fcc.ch/rallye/mobile/ralescummob.php?rid=229&eta=2&seq=190&rnat=0
Un champion au large sourire qui en dit long avant de passer sur le podium final...

L'outil de la victoire, une vue de l'intérieur...


Jan Cerny, 2ème du général inspecte le bolide du vainqueur... tout un symbole!

Pour sa première sortie en R5, Jérémie Toedli a prouvé une fois de plus l'étendue de son talent !

Signalons encore que le Championnat Suisse Rallye Junior est remporté par la paire Aurélien Devanthéry / Michael Volluz, sur Peugeot 208 R2 numéro 40.
Les Champions Suisses Juniors 2016

Au niveau des déconvenues, notons les cabrioles spectaculaires de Patrick Bagnoud (voiture n°39 au Col des Planches) et de Luc Pannatier (voiture n°74 sur l'ES de Veysonnaz) heureusement sans conséquences graves pour les équipages.
Quand à Jo Rappaz, un ennui mécanique sur sa superbe Peugeot 207 S2000 a provoqué un incendie détruisant totalement son bolide, sur l'ES des Cols.

Quand à Gonon, victime d'une crevaison sur l'ES 14 - Col des Planches, il perd 4 minutes et passe du 4ème au 8ème rang... dommage! Mais comme il le dit lui-même c'est le sport...
La photo ci-contre prise à l'arrivée finale en dit long...





DU COTE DE L'ORGANISATION. 
Privée de son Directeur de  Course, hospitalisé une heure avant le coup d'envoi du rallye, l'équipe dirigeante a réussi à gérer de mains de maître les différents événements, notamment le samedi matin sur l'ES des Cols, et ceci grâce à une préparation soignée et détaillée du titulaire de cette charge depuis 24 ans.

Sur le terrain, les rouages bien rodés depuis plusieurs années ont fonctionné à merveille.

Le fait de ne plus appartenir à l'ERC (European Rally Championship), mais en ayant adhéré au TER (Tour European Rally), cette 57ème édition a un peu remis les équipages suisse en avant, en supprimant certaines contraintes.

Quand au patron actuel du Rallye International du Valais Christian Dubuis, il prédit une 58ème édition très différente, d'autant qu'un repreneur est en cours de recherche. A suivre...
   

mardi 4 octobre 2016

PENURIE DE COMMISSAIRES DE PISTE: L'ASS ENTRE EN JEU...

POINT DE LA SITUATION.

Les commissaires en action, des tâches parfois ingrates...
Course après course, que ce soit un slalom, une course de côte ou un rallye, c'est toujours la même histoire. Des appels désespérés principalement via les réseaux sociaux, sont légion, alors que tous les commissaires présents sur le fichier font l'objet de rappels...

Statistiquement parlant, avec l'arrivée de nouveaux commissaires chaque année dans les cours, cela ne devrait pas arriver... Mais alors, que se passe-t-il ?

Après plusieurs années et une lente dégradation du point de vue des inscriptions dans les courses, la situation devient aujourd'hui très problématique pour les organisateurs. Certains d'entre eux, bien conscients de l'investissement en temps et en frais des commissaires bénévoles, ont bien tenté de les attirer en leur offrant des défraiements plus généreux, des repas chauds, des prix souvenirs etc... Si ce mode de faire a permis de masquer partiellement l’érosion inexorable, cela a eu pour effet de reporter quelque peu la prise de conscience des généreux organisateurs.  Actuellement c'est le Rallye International du Valais qui est en cours de préparation, et qui recherche encore des commissaires pour compléter la sécurité  des 5 épreuves spéciales du vendredi 21 octobre prochain... Pas simple tout çà.

AUTO SPORT SUISSE (ASS) CONSACRE SON EDITORIAL AU PROBLÈME...

Et c'est le président de la CSN (Commission Sportive Nationale), Andreas Michel, qui s'y colle. Et il le fait sur un plan national, c'est-à-dire en deux langues (allemand et français) dans le très discret magazine du sport automobile et du karting, l'organe officiel en fait, de l'ASS. 

Et que dit-il ?
"Nous avons un grand besoin de commissaires dans tous les secteurs". Bon pour une publication qui s'adresse avant tout aux acteurs ou amateurs avertis du sport automobile, il s'adresse un peu à des lecteurs convaincus, et surtout concernés... De là à penser que la cible est ratée, il n'y a qu'un pas que nous n'hésiterons pas à franchir !
Aux premières loges, oui, mais toujours prêts à intervenir !

... ou encore...
"Sans vous, pas de sport automobile". Cette phrase déjà très connue dans le milieu a un petit côté pervers. Que cherche-t-on à faire ? Culpabiliser les commissaires qui ne s'inscrivent pas ? J'ose espérer que cela signifie plutôt "le sport automobile à besoin de vous !"  Ah oui, là nous sommes d'accord !

... et ensuite...
"Ces nombreux bénévoles qui se mettent à disposition pour diverses tâches sont motivés par la fierté d'être un maillon indispensable des sports motorisés". Là nous touchons un vrai problème, notamment dans certaines courses où les organisateurs, inconscients de cela se permettent de brimer leurs commissaires, oublient parfois de les remercier, suppriment leurs temps de pauses, etc...  Pour avoir une certaine fierté dans une tâche, faut-il encore qu'elle soit reconnue à  sa juste valeur non ?

... et enfin...
"Le travail bénévole est aussi un moyen de développement personnel et d'élargir son horizon" Peut-être, mais il n'y a pas que les sports motorisés pour cela. Le bénévole est une denrée qui se raréfie dans tous les domaines d'activités, et quitte à y mettre une grande partie de son temps de loisirs, autant en choisir le bénéficiaire...  

Les commissaires, acteurs indispensables dans les courses...
Au final, il faut cependant reconnaître que l'intention du Président de la CSN est bonne, et prouve que les appels des organisateurs ont été entendus par l'organe suprême détenteur de l'autorité en matière de sport automobile et karting. Il faut cependant déplorer que cela soit fait dans une publication de niche. Cette prise de conscience de l'ASS mériterait d'être diffusée dans des médias plus généralistes, à condition peut-être d'en populariser quelque peu le contenu.

DU COTE DE LA SUISSE ROMANDE...

Par tous les temps, les pilotes comptent sur eux!
C'est du côté de la formation générale des commissaires que l'on a pu se rendre compte d'une dégradation dans la poursuite des activités des commissaires fraichement formés. Si l'on prend par exemple les chiffres de 2014, 28 personnes ont effectué leur premier cours de formation. Rappelons qu'ils ont deux ans pour valider leur licence, or si l'on fait le décompte après le cours de 2016, seul 14 personnes l'on fait. Cela nous donne 50% de perte sur la volée 2014!


Le monde a changé ! Aujourd'hui lorsque l'on est confronté à une contrariété, on quitte la barque. Les jeunes sont très mobiles et passent d'une activité à l'autre en un clic de souris !
C'est ainsi, il faut en tenir compte, et trouver les arguments de choc pour les fidéliser au bord des pistes. Il faut faire en sorte que la balance des avantages et des inconvénients de l'activité de commissaire penche plutôt du côté des avantages.
 

L'on entend dire ici ou là que le sport motorisé est une grande famille... foutaise! Quelques organisateurs le savent déjà, et valorise leurs bénévoles au point que ceux-ci appartiennent désormais concrètement à leur organisation... Ces organisateurs-là tiendront le coup un peu plus longtemps que les autres, si rien n'est fait sur le fond du problème.


En conclusion, l'éditorial du magazine de l'ASS a eu au moins le mérite d'ouvrir de manière officielle le débat. Les soucis du terrain ont été entendus du côté de Liebefeld... Mais au final les solutions pour freiner ou arrêter l'hémorragie devront être trouvées par les organisateurs, en plus de toutes les autres contraintes liées à l'organisation d'une course automobile en Suisse. 


Merci à Alexis et Baptiste, les photographes de la page FB Rallye Suisse, pour l'autorisation de diffusion de leurs photos...

mercredi 23 mars 2016

REPRISES: LA FORMULE 1 ET LE CS DES RALLYES OUVRENT LEUR SAISON!

Ce weekend printanier du 18 au 20 mars a été marqué par le démarrage de divers championnats en sports motorisés, de quoi dresser un état des lieux sur les forces en présence.


FORMULE 1: GP DE MELBOURNE EN AUSTRALIE.
Après des essais d'intersaison permettant aux équipes de mettre au point leurs bolides, sans trop montrer de quoi ils sont réellement capable en terme de performance pure, place à la vraie confrontation. Mais les essais libres, qui se sont déroulés dans des conditions météorologiques difficiles n'ont pas permis d'y voir clair dans la hiérarchie, et un semblant de suspens a pu ainsi durer jusqu'aux qualifications toujours en trois temps, mais avec une nouvelle mouture éliminatoire voulue par les pontes de la F1, soi-disant pour apporter plus de spectacle dans un sport toujours plus d'élite, et toujours moins populaire...

QUALIFICATONS NOUVEAU MODE: PLUS JAMAIS!
C'est un fiasco total, de l'avis général, des pilotes et des équipes, et juste après le Grand Prix, la décision de revenir au mode de l'an passé (à défaut de mieux) était prise!
Par contre du point de vue de la grille, le premier enseignement nous permettra de vite comprendre qu'il n'y a pas grand chose de changé par rapport à la dernière saison. Le duo Mercedes est devant, suivi du duo Ferrari...
LA COURSE: UNE ILLUSION PENDANT DIX TOURS, UN GROS CRASH, ET UN FINAL BANAL...
Se qualifier sur la première ligne, c'est bien, mais réussir son départ c'est mieux! Cette adage correspond bien aux 2 pilotes de chez Mercedes... A l'extinction des feux, Lewis Hamilton se rate, Rosberg pense tenir son os... mais en stratégie, Ferrari réussi un coup de maitre en plaçant rapidement ses voitures 1ère et 2ème, grâce au choix de pneus, dans l'ordre Vettel, Raïkonnen. A ce moment-là on pense que quelque chose à changé cette année... Mais quelques tours plus loin, après le premier changement de pneus, Rosberg reprend le second rang à Kimi.
Le 17ème tour jettera un froid sur Melbourne avec une sortie de route spectaculaire d'Alonso qui a accroché Gutierrez. Drapeau rouge, la course est stoppée! Vu l'état de la McLaren de l'Espagnol, on craint le pire dans un premier temps, puis miracle, il apparait sur ses jambes... incroyable! Fernando se prononcera plus tard, après un examen médical n'ayant révélé aucune séquelles, surtout pour remercier son écurie, et la FIA, pour les nouvelles mesures de sécurité imposées pour la saison 2016, suite à l'accident fatal à Jules Bianchi... Ces nouvelles mesures lui ont sauvé la vie selon ses termes.
Effrayant...


Quelques tours après la reprise de course, ce sera au tour de Raïkonnen de connaître la désillusion, avec un bris de moteur.
La fin de la course permettra à Mercedes de placer ses 2 voitures sur le podium pour un doublé Rosberg devant Hamilton, Vettel devant se contenter de la 3ème marche...


A noter une très belle 6ème place pour Romain Grosjean, et la toute nouvelle écurie HAAS.
Sébastien Grosjean au volant d'une nouvelle voiture bien née...


Sauber encore dans les problèmes de budget termine la course avec un abandon et une 15ème place...




CHAMPIONNAT DE SUISSE DES RALLYES: LE GIER SOURIT A CARRON!
Ce n'était plus arrivé depuis longtemps. Ils étaient pas moins de 8 équipages à pouvoir prétendre au podium de cette première sortie annuelle du petit monde du rallye suisse. Tout d'abord, Carron, le champion 2014 qui a clairement affiché ses ambitions, tout comme Ballinari qui veut ramener le titre au Tessin. Puis il y a Perroud, qui fait désormais équipe avec l'expérimentée Sandra Arlettaz. Ces 3 équipages roulent sur Ford Fiesta R5.
Puis il y a encore Coppens sur Citroën DS3, qui a démontré une très bonne capacité d'adaptation en R5 lors du RIV 2015.  Hunziker et sa Mini monte en puissance, et puis Valliccioni, le tout nouveau venu avec une grande première pour le CS, une Porsche 997 GT3 identique à celle pilotée par Delecour sur le RIV l'an passé.

Marc VALLICCIONI en action...







Et puis il y a encore Schmidlin, Mitsubishi EVO X, et Cédric Althaus, sur Peugeot S2000...

Du beau monde donc avec des ambitions pour attaquer cette première manche extra muros du côté de St Chamond.

Dès la première ES le duo valaisan Carron/Revaz se met en évidence, en prenant le premier rang au scratch général, devant Ballinari à 6 sec et Valliccioni à 16 sec. Perroud est juste après à 16,7 sec. A noter que les 6 premiers rangs sont occupés par des équipages suisses en moins de 20 secondes.

Après la 2ème ES, qui marque la fin de la première étape, Carron a encore pris 3 sec à Ballinari, et porte ainsi l'écart à 9 sec, Valliccioni résiste avec son impressionnante Porsche et pointe désormais à 22,4 sec suivi de Hunziker à 26,3 sec, puis Cédric Althaus qui apprend vite en S2000 à 26,7 sec.
A noter une mise en route un peu plus laborieuse du duo Perroud/Arlettaz, 8èmes au scratch à 31,6 sec soit 3 dixième de plus que le 7ème Mike Coppens.
Au départ de la 2ème étape, au matin du samedi 19 mars, Carron démarre sur les chapeaux de roues, et prend encore plus de 10 secondes à Ballinari, ce dernier pointe alors à 19,7 sec. Bien réveillé aussi, Perroud prend le 3ème rang national de l'ES et revient au 3ème rang scratch, mais déjà à 56 sec du leader...

La 4ème ES marquera le tournant du rallye sur le plan national. Le duo de tête s'est installé avec 23,5 sec entre eux toujours dans le même ordre. Au 3ème rang des Suisses, c'est Hunziker qui place sa Mini à déjà 1min 13,9 sec...
La 5ème ES sera remportée par Ivan Ballinari qui reprend ainsi 1,7 seconde au leader Carron... le 3ème Suisse au scratch reste Hunziker à 1min 32,9s.
Pas de changement pour les 2 premiers dans la 6ème ES, alors que Hunziker doit jeter l'éponge sur ennui mécanique. C'est désomais Pascal Perroud qui hérite du 3ème rang national, mais à 2min 5,7 sec du leader, et puis il est sous la pression de Marc Valliccioni à seulement 4 dixièmes...
Dans l'ES 7, remportée par Ballinari, le duo de tête reste inchangé, mais au 3ème rang, c'est désormais Valliccioni qui s'installe en reprenant 7,3 secondes à Perroud.
L'ES 8 ne changera plus rien pour le podium, et le classement final suisse sera:

1. CARRON-REVAZ / Ford Fiesta R5 / 1:18:48,2
2. BALLINARI-PAGANI / Ford Fiesta R5 / à 0:32,3
3. VALLICCIONI-CARDI / Porsche 997 GT3 / à 2:35,6
4. PERROUD-ARLETTAZ / Ford Fiesta R5 / à 2:54,1
5. C. ALTHAUS-BAYARD / Peugeot 207 S2000 / à 3:29,1
6. COPPENS-ARIMONDI / Citroën DS3 R5 / à 4:16,4


18 équipages suisses classés.


Au terme de cette première manche, le Valaisan Carron confirme ses ambitions de titre, tout comme Ballinari qui, même avouant ne pas avoir trouvé comment contrer le leader, pourra monter le niveau dès le prochain rallye en terre jurassienne.
A l'instar de Delecour l'an passé au RIV, Valliccioni prouve à son tour que la solution Porsche peut le faire! Il sera intéressant de voir cet équipage en action sur les routes rapides du Critérium Jurassien... Pour les autres R5, il y a encore une marge de progression à atteindre pour venir se mêler à la course au titre.
Et un petit coup de chapeau à Cédric Althaus! Il apprend vite le bougre, la prise en mains de cette S2000 semblait facile pour lui... A suivre!