mardi 27 janvier 2015

RALLYE MONTE-CARLO: SUSPENS JUSQU'A L'ES 8...

96 INSCRITS... RENAISSANCE DU MYTHE ?
... Ou c'est l'effet Sébastien Loeb qui opère ? Car oui, le nonuple champion du monde des rallyes était bien présent pour piloter une voiture du Team Citroën , accompagné en cela par son fidèle navigateur Daniel Elena.

Loeb dans ses oeuvres
 
Les médias, le public, même les passionnés n'avaient d'yeux que pour lui. Le sportif préféré des Français prenait ainsi toute la pression sur les épaules, épargnant à celui qui lui a succédé, d'être sous les feux de la rampe, et lui permettant ainsi de préparer méthodiquement sa vengeance.
 
Fidèle à ses habitudes, Loeb entamait le rallye mercredi en établissant le meilleur temps au Shakedown. Se présentant le premier au départ, en fin renard, il bénéficiait ainsi d'une piste en bon état vu les conditions.
Lors de la première ES, le jeudi soir, il réalisait un scratch reléguant Ogier à 30.9 secondes. Mais il en fallait plus pour impressionner son adversaire, et ce dernier répondait en remportant la 2ème ES et en reprenant 17.6 secondes à Loeb, ce dernier gardant la tête au général avec 13.3 secondes d'avance.
 
Au terme de cette première étape, tous les spécialistes du genre étaient d'accord ! Loeb is back, et le duel tant souhaité pouvait enfin avoir lieu...
 
A l'aube de la 2ème étape, le duel des deux "Séb" se poursuit dès la première ES du jour, remportée par Loeb, devant Ogier avec 15 secondes de mieux que lui. La différence se porte à 28.3 secondes, et le 3ème au classement un certain Tanak se trouve déjà à 1 min et 10 secondes...


Ogier ne se laisse pas faire
Mais à l'ES 4, c'est le funambule Kubica, qui réalise le scratch, devant Ogier, Latvala et Loeb. Pas suffisamment cependant pour séparer le duel en tête toujours à l'avantage du pilote de la Citroën DS3, avec 24.3 secondes d'avance.
Kubica, décidément en forme, récidive, avec le scratch sur l'ES 5 devant Ogier à 0.8 secondes. Loeb, 4ème, perd du temps face à Ogier, et n'a plus que 3 secondes d'avance sur lui au général. Voyant le vent venir, il établit le scratch dans l'ES 6, portant son avance à 6.6 secondes.
 
Le tournant du rallye sera pour l'ES 7. Ogier, 2ème à 1.3 secondes de l'incroyable Polonais, reprend 14.6 secondes à Loeb, et s'empare de la place de leader avec 8 secondes d'avance sur son adversaire. Le 3ème au classement, l'autre pilote VW, Latvala est déjà à 1 min 25.2 secondes... C'est dire à quel point la lutte pour la première place est intense!
 
ES 8, Ogier remporte le scratch, avec 14.7 secondes d'avance sur une Citroën DS3 WRC, pilotée par un autre Sébastien, du nom de Chardonnet, valeur montante de la discipline. Les 2 autres DS3, celles de Loeb et Meeke sont parties à la faute et terminent l'ES au ralenti avec une roue arrière endommagée.
Le Monte-Carlo vient de connaître son dénouement. les trois pilotes VW, dans l'ordre Ogier, Latvala et Mikkelsen occupent désormais le podium provisoire qu'il ne vont plus quitter jusqu'à l'arrivée finale.

Le clan VW triomphe !
 
 
LES SUISSES EN VUE !
Traditionnellement, il y a toujours des pilotes suisses engagés sur la célèbre épreuve monégasque. Avec son navigateur tricolore Fabrice Gordon, Olivier Burri, pour sa 18ème participation, roulera sur Ford Fiesta R5. Puis Jonathan Hirschi, sur Peugeot 208 R5, et son navigateur Vincent Landais, français lui aussi, et encore l'équipage Laurent Vukasovic / Steve Groux, Ford Fiesta R5, Laurent Reuche / Jean Dériaz, sur Renault Clio R3T, Maurice Brera / Pierre-Alain Forestier sur Abarth 500 R3T, Claude-Alain Cornuz / Jessica Robert et leur Ford Fiesta R2, et enfin Cédric Althaus / Jessica Bayard sur Peugeot 208 R2.
Olivier Burri

Le pilote Jurassien fort de son expérience sur ce type de terrain prendra immédiatement l'ascendant  sur ses compatriotes, avec un 22ème rang au scratch sur l'ES 1, Hirschi, qui vient de terminer 6ème à la première épreuve du championnat ERC, le Jänner Rallye, en Autriche, pour une première expérience sur la neige, s'en sort bien et prend la 26ème place de cette première ES à 11.9 seconde de Burri. Puis 43ème Althaus, 45ème Vukasovic, 77ème Cornuz, 91ème Brera, et enfin 94ème et dernier, Reuche qui a connu une sortie de route et perd 23 minutes sur le meilleur Helvète.
Laurent Reuche prouve que la nouvelle Clio R3T est une valeur sûre...

Hirschi meilleur Suisse: un pistard en pleine évolution !

Claude-Alain Cornuz / Jessica Robert


Après l'ES 2, fin de la première étape, Olivier Burri monte au 18ème rang au général, l'ordre des Suisses au classement reste le même que lors de l'ES 1.

A l'aube de la 2ème étape, Brera abandonne sur ennuis mécaniques. Les autres équipages suisse vont tenir le choc tout au long de cette longue journée, et le soir au scratch après l'ES 8, Burri est 19ème, Hirschi 24ème, l'excellent Althaus 50ème, Vukasovic 55ème, Cornuz 69ème et Reuche 87ème sur 90 classés.
Grosse performance pour Cédric Althaus

3ème étape: l'ES 9 étant annulée pour raison de sécurité, et sur l'ES 10, coup de théâtre avec l'abandon de Burri, sur panne d'embrayage. Hirschi hérite de la place de leader dans le camp helvétique, place qu'il ne lachera pas jusqu'en fin de journée où il se retrouve 21ème au général, Althaus est 38ème, Vukasovic 45ème, Cornuz 63ème, et Reuche 72ème. Il reste 82 équipages en course à ce moment-là.

Dernière étape, l'apothéose, pour Hirschi, meilleur Suisse, 19ème au général et 5ème en WRC 2. Magnifique performance pour Althaus, 36ème et 2ème de classe. Vukasovic est 41ème, Cornuz 58ème, et Reuche 63ème sur 78 classés.

LE CAS KUBICA...
S'il y en a un qui a fait parler de lui, c'est bien l'ex-pilote de F1, Robert Kubica.
Kubica spectaculaire, mais trop souvent au-delà ?

Auteur de 4 scratch, où les meilleurs se sont demandé comment il a fait, le Polonais n'en reste pas moins une énigme, lorsque l'on voit le nombre de sorties de route qu'il accumule au compteur. Certains le trouve génial, alors qu'il fait peur à d'autres... Celui qui a déjà connu un grave accident en rallye, l'éloignant définitivement de la F1, n'a pas froid aux yeux. Des montages vidéo circulent sur la toile, en regroupant toutes ses sorties de route spectaculaires. En fait, quand il passe, il est très vite, mais il casse trop souvent. A une autre époque, un certain Colin McRay avait reçu les même reproches ou inquiétudes... Et il est devenu Champion du Monde, alors... Kubica pourra-t-il en faire autant et détrôner les Français qui font main basse sur ce titre depuis 11 ans ? 

Références:
- les photos des Suisses sont de l'excellent site à ne pas manquer: http://sport-auto.ch/
- les photos des WRC sont tirées du site http://www.toilef1.com/

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