En pleine saison d'activité, c'est une dizaine de rappels qui ont été lancés l'année écoulée, afin de compléter des effectifs insuffisants sur plusieurs courses en Suisse, notamment sur les slaloms et sur les courses de côte.
Du côté des effectifs justement, la grande épreuve valaisanne comble ses effectifs, depuis de nombreuses années, grâce à la présence de la Protection Civile qui met en service un grand nombre de personnes chargées dans un premier temps des montages de la sécurité des épreuves spéciales, et des infrastructures générales du rallye, puis dans un deuxième temps, durant le déroulement du rallye, en contrôlant bon nombre d'accès sur la course.
COMMENT EN SOMMES-NOUS ARRIVÉS LA?
Plusieurs raisons semblent évidentes comme:
- L'effectif des anciens, les vrais, les passionnés, s'effrite inexorablement...
- Les commissaires auparavant spécialisés par discipline, sont devenus polyvalents pour combler...
- Les rallyes sont devenus très gourmands en effectifs avec une sécurité sans cesse accrue...
- Le nombre de courses n'est pas compatible avec la disponibilité des commissaires...
- D'autres manifestations (cyclisme, auto ou moto historiques) font de plus en plus appel aux commissaires formés...
QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉPONSE:
Le cours de formation de base pour commissaires, qui se déroule traditionnellement en février de chaque année voit arriver des nouveaux commissaires à chaque édition, pourtant l'on a l'impression que l'effectif potentiel pour les courses n'augmente pas comment cela est-il possible ?
Cette situation paradoxale n'a pas échappé aux différents responsables de la formation. Il semble que l'érosion parmi les jeunes commissaires est beaucoup plus rapide que parmi les anciens. Le nombre d'activités parallèles est l'une des première raisons. Il y a également le problème professionnel, il n'est pas toujours facile ou aisé de se libérer.
Mais c'est certainement sur le plan du coût de cette activité qu'il faut clairement trouver des solutions à l'avenir.
Parce que oui, absolument, cette activité a un coût. Il faut se déplacer, être équipé, subvenir à ses besoins (nourriture, logement) quand l'organisateur ne prévoit pas tout...
Beaucoup de jeunes sont dans une situation précaire, ou ils ont d'autres dépenses personnelles prioritaires, plutôt qu'investir sur une activité qui n'est pas forcément leur première passion.
2016: ANNÉE DE TOUS LES DANGERS ?

QUELQUES SOLUTIONS A EXPLORER ?
Cette situation bien connue, et sa progression visible n'a pas manqué d'attirer l'attention des organisateurs. Pourtant ceux-ci se sont contentés, pour la majorité, de camper sur leur position. Bien sûr, l'on peut toujours argumenter sur le fait que la qualité et le niveau de compétence des commissaires actuels sont en baisse, mais les besoins restes effectifs eux.
Les organisateurs d'une certaine manière tentent d'attirer les commissaires par les prestations à destination de ces derniers (repas servis sur poste, sac pique-nique, logement dans abris PCi, repas de fin de manifestation, récompense du meilleur commissaire de l'édition, défraiements, prix souvenir, etc...)
Dans les solutions à explorer, dans un premier temps, c'est une prise en charge plus marquée des défraiements qui devrait être étudiée sur un plan national, afin de faire en sorte que le bénévole ne doivent plus investir pour participer aux différentes courses. Pourquoi sur le plan national ? Parce que l'investissement, par exemple pour les déplacements, n'est pas le même pour toutes les courses. Et donc si l'on gère le contrôle annuel des jours d'activité, on peut également gérer le défraiement annuel des déplacements...
Dans un 2ème temps, aux niveau des organisateurs, il faut revoir la qualité de l'encadrement, et la compétence des responsables en charge du dicastère des commissaires. Il faut être "aux petits soins" pour ses bénévoles qui mettent leur temps de loisirs à leur disposition. Mieux connaître les commissaires permet aussi de disposer les commissaires sur le terrain en fonction de leurs capacités et connaissances. Il en va de l'efficacité du dispositif de sécurité.
Le sens de l'accueil, pour le responsable, c'est aussi les encouragements lors du briefing ou les remerciements lors du debriefing. Ces moments incontournables ne doivent pas être occultés par une organisation consciente du privilège de pouvoir compter sur des bénévoles motivés.
Dans un 3ème temps, la formation et l'encadrement. Si les cours de formation dispensés en début d'année restent indispensables pour une connaissance théorique du job de commissaire, l'encadrement sur les courses, notamment des nouveaux, est primordial. Il est faux d'envoyer au casse-pipe un commissaire fraichement formé, en le mettant seul dès ses premières courses, sans appui d'un commissaire expérimenté, tout cela sous l'excuse de manquer d'effectif! C'est le meilleur moyen de le mettre en situation de stress allant jusqu'à le dégouter...
Rappelons que les cours de formations sont là pour donner aux nouveaux bénévoles, les rudiments du job, la connaissance théorique des outils à leur disposition, et des exemples et simulations méthodiques d'interventions sur le terrain. Mais rien ne vaux la situation réelle sur un poste dans un course pour assimiler et comprendre ce qu'un organisateur attend de ses commissaires!
Dans un 2ème temps, aux niveau des organisateurs, il faut revoir la qualité de l'encadrement, et la compétence des responsables en charge du dicastère des commissaires. Il faut être "aux petits soins" pour ses bénévoles qui mettent leur temps de loisirs à leur disposition. Mieux connaître les commissaires permet aussi de disposer les commissaires sur le terrain en fonction de leurs capacités et connaissances. Il en va de l'efficacité du dispositif de sécurité.
Le sens de l'accueil, pour le responsable, c'est aussi les encouragements lors du briefing ou les remerciements lors du debriefing. Ces moments incontournables ne doivent pas être occultés par une organisation consciente du privilège de pouvoir compter sur des bénévoles motivés.
Dans un 3ème temps, la formation et l'encadrement. Si les cours de formation dispensés en début d'année restent indispensables pour une connaissance théorique du job de commissaire, l'encadrement sur les courses, notamment des nouveaux, est primordial. Il est faux d'envoyer au casse-pipe un commissaire fraichement formé, en le mettant seul dès ses premières courses, sans appui d'un commissaire expérimenté, tout cela sous l'excuse de manquer d'effectif! C'est le meilleur moyen de le mettre en situation de stress allant jusqu'à le dégouter...
Rappelons que les cours de formations sont là pour donner aux nouveaux bénévoles, les rudiments du job, la connaissance théorique des outils à leur disposition, et des exemples et simulations méthodiques d'interventions sur le terrain. Mais rien ne vaux la situation réelle sur un poste dans un course pour assimiler et comprendre ce qu'un organisateur attend de ses commissaires!
CONCLUSION:
Il serait faut de penser qu'il suffit de quelques considérations comme celles proposées dans cet article, pour apporter une solution définitive au problème. Si la situation sur le plan des effectifs disponibles sur les courses est préoccupante, elle n'est pas encore catastrophique au point de mettre en péril le déroulement d'une épreuve. C'est pourtant dès maintenant qu'il faut se pencher sur le malade. Avant qu'il ne soit trop tard, et que l'on doive annuler une épreuve par manque de commissaires pour en assurer la sécurité!
Alors au moment d'entrer dans la nouvelle année, une des bonnes résolutions dans le panier des organisateurs pourrait être d'améliorer les conditions et prestations d'engagement des commissaires sur son épreuve non ?
Très bonne analyse !
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire, dommage qu'il soit anonyme...
RépondreSupprimerLe comportement du public en bord de route et le mépris affiché par certains concurrents peut aussi expliquer la fuite des commissaires.
RépondreSupprimerFrédéric RENAUD, commissaire en France
Les organisateurs d'épreuves peuvent lire ça aussi en France..
RépondreSupprimerUn commissaire.....
Il y a bien d'autres raisons qui font que des commissaires ne reviennent pas sur certaines épreuves. Je ne m'étendrai pas sur les raisons, mais j'ai quelques exemples: Arosa Classic 3 jours, nourri, logé et défrayé Fr.40 par jour, Bernina, nourri, logé, 100fr. par jour. On ne discute pas.... nos "petits" rallye même IRC ne régatent pas pourquoi ? Faites un calcul, où part l'argent:1 de la pub, 2 des inscriptions, 3 des sponsors et éventuellement des TV quand j'ai lu dans le budget d'un rallye que je ne nommerai pas qu'on dépense plus de 300'000.-fr pour les VIP. Ne cherchez pas plus loin, les commissaires ne sont pas des cons et comme moi ils ont aussi lu les articles à ce sujet. Certains organisateurs se donnent beaucoup de mal pour arrondir les angles mais beaucoup s'en fichent et ceux là ont du souci à se faire. Ca va écrémer et ne resteront que les plus "fiables", merci de m'avoir lu.
RépondreSupprimerLe luke je ne sais pas d'où vous avez ces chiffres mais c'est un grand n importe quoi et c'est facile de critiquer. Passez au bureau et les vrais chiffres vous seront présenter, vous donnez une mauvaise image des organisateurs et contribuer à l'hémorragie des bénévoles.
SupprimerHauenstein Daniel